C’est dans une organisation quasi-militaire que le campement de Sakurahime et Pherea se dressait. Déformation professionnelle quand tu nous tiens ! Mais une oreille attentive aurait su faire la différence entre l’installation de ce camp, de celui de Blanches en mission. Car si visuellement, rien ne pourrait différencier les deux, les rires qui s’échappaient du chantier au Lavardin n’avaient rien de militaire ! La bonne humeur était de mise et les plaisanteries allaient bon train.
Lorsqu’enfin la tente fut dressée, les chevaux et le foin réunis, les bagages déposés et le matériel de la jouteuse soigneusement rangé, Pherea alla chercher le fanion aux couleurs de la famille de Sakura et l’installa sur un piquet à l’avant du campement :
Elle se recula de quelques pas pour contempler son œuvre et se mit à grimacer légèrement. Elle plongea alors sa main au fond de sa poche droite et en sorti un foulard vert marqué de l’insigne des Dames Blanches qu’elle vint nouer juste au dessous du fanion des De Valrochelles :
Elle se tourna vers sa soeur :
Nous voici chez nous pour quelques jours ma sœur !Puis regardant les campements alentours :
Atalante et Mélusine avaient raison de nous conseiller d’éviter les abords d’une tente taverne, ici au moins, tu pourras te reposer comme il faut pour gagner les jou…La berrichonne se figea, son regard venait de croiser un fanion qu’elle aurait aimé ne plus jamais voir…