Castel Lavardin
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Le domaine du Lavardin en Vendomois, Uchronie des Royaumes Renaissants (1451 - ?)
 
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 Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.

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Gailen_d_Arduilet
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Gailen_d_Arduilet


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MessageSujet: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeJeu 20 Oct - 14:54

Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Campem10

Après ses aventures lors de l'arrivée le jeune comte avait pu enfin se débarrasse quelques instants de son encombrante amie. Il n'avait pas vraiment eu le temps de faire la connaissance de Paul mais savait qu'il en aurait l'occasion durant les joutes.
Gaïlen avait donc pris les choses en main, bien que jeune il devait montrer qu'il était le digne héritier de sa lignée et qu'un défi comme celui de faire installer le campement était à sa hauteur. notre jeune comte s'était donc mis au travail donnant les ordres tout en mettant la main à l'ouvrage pour faire établir un campement digne de ce nom.

Une fois l'ouvrage accompli il prit du repos en attendant l'heure des joutes.
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Guillaume_de_Jeneffe
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Guillaume_de_Jeneffe


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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeSam 5 Nov - 3:48

Les joutes n'avaient pas encore commencé. Les jouteurs ne s'étaient pas encore équipés. Les nobles se promenaient, mangeaient, discutaient, animaient en somme – si si, je vous jure, même si on le lit pas vraiment ... – le domaine du Lavardin. Et parmi ces nobles, un vicomte flamand, bien de sa personne mais d'un âge qui ne se cachait plus guère, avait décidé de quitter quelques instants son campement afin de rencontrer certains de ses amis, adversaires, connaissances, ennemis, etc. Mais, comme le hasard fait bien les choses quand il dépend d'une baronne qui est aussi votre fille, vous vous trouvez, comme Guillaume, à ne pouvoir faire un pas sans apercevoir les couleurs de Renaix. Ce qui, d'une façon ou d'une autre, au vrai, n'était pas véritablement pour lui déplaire. Tordu dans l'intérieur de son soi-même, le chevalier ? Plus que certainement. Mais n'était-ce pas là le propre de ceux qui comme lui avaient reçu l'adoubement en les murs de Ryes ?

Bref, époussetant d'imaginaires saletés de ses épaules, le pas-encore-tombé-de-Poitiers se fit annon... non, en fait, se présenta devant la tente qu'il avait identifié pour être celle de la vicomtesse.


- Vicomtesse, viendrez-vous saluer un vieil... ami ou me faudra-t-il prendre d'assaut votre château de toile ?
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Malycia
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Malycia


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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeDim 6 Nov - 19:26

Encombrante...c'était un nouveau qualificatif qu'on ne lui avait pas encore attribué, Gailen innovait.
Pour s'en débarrasser il n'avait eu aucun mal, après l'avoir quelque peu froissée par sa façon de lui parler le reste du chemin qu'ils avaient passé dans le coche après la chute de l'ecuyer qui voulait arriver le premier, elle s'était enfoncée dans un mutisme volontaire, et avait attendu que tout soit installé pour rejoindre ses quartiers sans adresser un mot à son jeune ami, à contre coeur certes, mais elle en avait décidé ainsi.
Il avait repris ses grands airs de noble pédant, ce qu'elle détestait au plus haut point.
Elle s'était donc installée impatiente que les joutes enfin commencent.
Mais c'était oublier la présence de son illustre voisin, qui avait quant à lui planté sa tente tout à côté, elle n'avait pas manqué de remarquer sa présence à leur arrivée, n'était elle pas venue dans l'intention de l'y voir par ailleurs, dire le contraire serait mentir, mais l'histoire future à cet instant n'est pas encore écrite, ses choix pèseront peut être sur leur relation ou pas...


L'idée du grand ecuyer de France la prenant d'assaut n'était pas dénuée d'intérêt, elle prit donc son temps avant de lui répondre, qui sait peut être aurait il mit ses menaces à exécution, mais dans la série joutons l'un contre l'autre nous allons donc assister au second épisode, le premier s'était déroulé lors de précédentes joutes à St Antoine, à la différence que la brune s'était imposée dans celle du grisonnant.

Apparaissant dans une tenue qu'on pourra nommer de débraillée pour une vicomtesse elle accueillit Guillaume.


Chevalier, je mentirais si je disais que c'est une surprise que de vous voir ici...je vous invite à assaillir mon abri de fortune?
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Guillaume_de_Jeneffe
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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeMar 8 Nov - 18:49

Dire que la vicomtesse y mettait les formes serait-il mentir ? Certes ses paroles ne relevaient pas à proprement parler du code des bonnes manières de la baronne de la Tronchenbiais, loin s'en fallait, mais il était d'autres formes qui, en l'instant, revêtaient bien plus d'intérêt par le chevalier. Celles que suggér... laissaient devin... dissimulait avec peine une mise qui eut presque évoqué les campements que les deux vicomtes étaient appelés à fréquenter et le relâchement relatif des codes de la noblesse qui s'y imposait chaque jour un peu. En l'esprit du Flamand, si même il n'avait guère changé d'avis quant au contenu des missives qu'il lui avait envoyées ces dernières semaines, un rival à la Raison venait de se faire jour. Le petit homme aux pattes de bouc, déjà honoré des Romains, sussurait de bien peu aristotéliciens conseils au chevalier, qui au vrai n'en demandait pas tant.

Et s'entendre invité de la sorte par la noire épine de la noblesse flamande venait achever de mettre un coup fatal aux remparts de prévention qu'il s'était échiné à bâtir depuis qu'il avait appris qu'elle serait bien présente en Vendômois, en cette fin du mois de septembre 1459. Aussi embraya-t-il directement pour rejoindre un jeu qu'il affectionnait tous deux, le duel de paroles. Comme si, sans cela, la vie n'eut pas été assez épicée...


- Ma foi, il paraît si faible que ce ne serait point là grand'victoire, ma dame. Un simple coup de vent en saurait venir à bout. C'est dire si même un vieillard comme moi n'y verrait pas même un défi digne de son grand âge. Aussi, eu égard à la courtoisie qui se doit de prévaloir en ces lieux, me permets-je de vous en mander l'entrant, afin que je ne doive point tout réduire en charpie...

Moui... Vous êtes bien sûr qu'il parle bien de la tente, vous?
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Malycia
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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeVen 25 Nov - 17:53

la patience n'est pas mère de tous les vices...mais celle du chevalier

L'idée de le voir tout mettre en charpie n'était pas pour lui déplaire mais eut égard à son rang et la position qu'il occupait, non pas une du kamasutra, enfin pas encore, elle l'invita donc à pénétrer son antre, non pas celui là non plus.
A la différence de leur dernière rencontre dans un campement, elle ferma quant à elle les tentures qui obstruait maintenant l'entrée pour plus d'intimité, après tout c'était sa tente elle y faisait donc ce qu'elle voulait, et les usages elle n'avait que faire, aucun chaperon n'était venu l'accompagner et encore moins de dame de compagnie, qu'en ferait elle, si ce n'est l'envoyer aux champignons.


J'espère ne pas vous offusquer d'en avoir fermé l'entrée.

Sourire qui pouvait laisser présager qu'elle avait bien d'autres idées en tête que de se préparer à partir jouter, d'autant que son écuyer tardait à revenir pour l'habiller, ce qui expliquait sa tenue plus que décontractée et des plus inconvenantes pour recevoir le grand ecuyer de France, mais entre eux en étaient ils encore à ce stade après tout des convenances.


Prenez place vicomte où il vous siéra...que puis je vous offrir afin de rendre votre visite agréable?

Continuons dans ce jeu si habile des sous entendus, oui car dans chaque parole il y en a toujours un.
Elle même pour le moment ne prend pas place, toujours debout devant l'entrée comme pour couper toute retraite possible à son invité, au cas où il voudrait fuir l'adversité, ou plutôt la tentatrice qui lui faisait face.
Mais elle ne doutait qu'il puisse en avoir ne serait ce que l'envie, sinon il ne serait sans doute pas venu jusque là, le chevalier aime prendre des risques, c'est le sel qui pimente sa vie, de ça elle en est persuadée.


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Guillaume_de_Jeneffe
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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeVen 25 Nov - 20:40

Il n'avait pas, cette fois, cherché à frôler le corps féminin qui lui faisait face. Il s'y était forcé, certes, mais il était parvenu à résister à ses malicieux démons. Un retour de la Raison, peut-être... Vous croyez ? Quoique, comme pour vous donner raison, voici le chevalier qui s'arrêtait à plusieurs pas de son interlocutrice et prenait une contenance des plus neutres. On aurait même pu dire, avec un minimum de mauvaise foi ou de mauvaise lecture de son visage, qu'il était là avec l'expression de l'ambassadeur du Grand Turc face au Souverain Pontife.

- Vicomtesse, c'est bien là la moindre des corrections. Nous n'avons en effet, je gage, point à nous exhiber comme le font hélas trop de nos contemporains.

Et c'est sans quitter son air quasi martial qu'il prit place sur le bord de ce qui semblait être le lit renaisien. Le duel se poursuivait donc, à voir qui cèderait le premier. La patience n'est-elle pas tout de même l'épice des vices ?

« Ma foi, je gage que cette place me procurera tout le confort que je suis en mesure d'exiger. Quant à votre dernière demande, permettez que je ne réclame, comme tout vrai Flamand, que de quoi rendre ma gorge moins sèche. C'est que passer plusieurs jours sur les routes n'est guère le meilleur des moyens de rasséréner un chevalier ».

Oh que non leurs échanges n'étaient pas prêt de cesser de si tôt. Qu'importe, à ce moment, le service de la Couronne ou de la Félonnie, de la Tyrannie ou de la Liberté, selon le point de vue que l'on adoptait. Deux êtres humains se trouvaient mis en présence, visiblement éloignés de toute considération politique. À moins que le Flamand ne soit en mission diplomatique... Dans ce cas, la réception de l'ambassadeur serait-elle un succès ?
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Malycia
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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeLun 28 Nov - 16:48

Elle s'était faite une idée toute autre de leurs retrouvailles, depuis qu'à mots couverts lors d'une lettre échangée il lui avait soumis cette idée qu'ils pussent se revoir au Lavardin.
Mais quand était ce déjà? Là c'est la narratrice qui commence à en perdre le Nord, et surtout l'espace temps qui est totalement décalé.
Mais le visage froid et impassible qu'arborait alors Guillaume prenant place sur le bord du lit ne lui laissait présager aucune envie de ce dernier de continuer là où ils en étaient restés lors de leur dernière rencontre qui doit remonter à...euh....de longs mois, tellement longs qu'il semblait à l'épineuse qu'ils furent des années.

Décontenancée sur l'instant elle l'était mais rien ne transparaissait dans ses traits, masquant ce plaisir qu'elle avait de pouvoir enfin le revoir, le toucher eut été pour elle sans doute bien plus agréable mais la distance mise par ce dernier ne sera pas transgressée du moins pas par elle, même si d'ordinaire elle n'avait cure des usages de la bienséance elle mènerait donc ce combat intérieur qui la poussait à se jeter dans ses bras en y résistant.
Quelques pas sont donc faits non pas vers lui mais vers un tonnelet afin de lui offrir un breuvage digne de lui.


Vous pourriez même exiger bien plus...si vous ne sembliez y être si hostile, avait elle envie d'ajouter à sa phrase, ce dont elle ne fit rien, car si un des deux devait céder ça ne serait certes pas elle, mais avait elle pourtant véritablement envie de jouer au jeu du chat et de la souris en cet instant précis.

Elle s'avance malgré tout en sa direction pour lui tendre le verre qu'elle vient de leur servir à tous deux.

Je n'ai à ma disposition que ce vin de Bourgogne, que m'avait offert mon vassal, j'espère que celui ci sera à votre goût, j'avoue avoir un faible pour les crus de cette région.

Elle ne lui avouera pas non plus que passé deux ou trois verres de ce vin réputé capiteux, elle en la tête qui lui tourne et les joues qui s'empourprent.
Maintenant que les politesses d'usage avaient été dites, que fait on? On continue de se poser des questions inutiles ou on passe aux choses sérieuses et on va droit au but?
C'est bien ces questions qu'elle se posait,tout en l'observant du coin de l'oeil alors qu'elle déguste son vin dont le verre se vide un peu trop vite.


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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeMar 29 Nov - 17:25

Avait-il été trop sec, trop cassant ? Avait-elle perdu son goût des faux-semblants ? Avait-il mécompris quelque signal ? Voila les questions qui s’affrontaient en son esprit, tant il ne comprenait pas l’attitude de la Ronse. La voici en effet qui, à ses yeux, se tenait dans une position qui lui était bien étrangère. Celle de froide nobliote éloignée du commerce que deux corps pouvaient entretenir.

La voila qui d’ailleurs ne trouvait que du vin à lui offrir pour apaiser sa soif. Décidément, il se faisait bien trop hermétique dans ces allusions pour que d’autres que lui le comprennent, semblait-il. Baste, il ferait avec, pas question de donner l’impression de faire trop aisément marche arrière. On a beau être un homme, on n’en reste pas moins attaché aux apparences de la correction, si pas à la correction elle-même.

Alors il ne montrera nul remord et poursuivra, espérant tout de même qu’elle le comprenne, cette fois.


- Ma foi, vicomtesse, je gage que le présent de votre vassal sera, lui aussi – et un écho au « exiger bien plus », un ! –, à même de m’apporter le rafraîchissement dont j’avais besoin. Il se retiendra même de dire tout haut que c’est bien la première chose agréable qu’il reçoit de ce vassal. On n’était pas ici pour en venir aux mains. Du moins pas à celles-là…

Dieu qu’il était goutu, ce Bourgogne. Du genre à vous réveiller des secteurs de votre système digestif dont vous aviez oublié jusqu’à l’existence, ce qui certes était plus simple en 1459 où la connaissance de cet appareil était pour le moins embryonnaires… En plus de jouer au duel sur un filin tendu au-dessus du vide, voila que nos deux vicomtes venaient de se choisir un handicap de taille, l’alcool et ses conséquences. Et dire que bientôt ils devraient jouter.

Mais les pensées du Flamand n’étaient guère sur la lice en ce moment, que du contraire. Elles ne se dirigeaient que vers un objectif : faire rompre la muraille dont Renaix s’était entourée. Pour la politique à l’échelle du royaume, on verrait plus tard.


« Notez qu’il ne pourrait que difficilement me déplaire, venant de vous, Malycia ».

Bon, si avec ça elle ne comprenait pas, il se demandait ce qu’il devrait faire de plus. Faire usage de la force comme s’en vantent nombre de soudards qu’il affronte ou dirige en ces temps troublés ? Abandonner tout espoir d’encore se réjouir de sa présence en des lieux qu’il fréquentait ? Se choisir une autre maîtresse flamande ? Ce qui, dans ses souvenirs était du domaine du plus absolu possible…
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Malycia
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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeJeu 1 Déc - 19:54

Froid et distant, c'est pourtant bien ainsi qu'il lui était apparu, si elle n'avait compris son attitude, sans doute était ce dû à une trop longue période pendant laquelle il n'avait donné signe de vie, ou même montré d'intérêt à son attention.
Ou était ce la présence en ces lieux d'une trop forte concentration de royalistes qui inquiétait l'épineuse brune et non moins FSF, les mêmes qui allaient faire couler beaucoup de navires d'encre et dont les forfaits seraient bientôt sur certaines lèvres, la médisance n'aurait alors plus de limites.
Car ses projets, alors qu'elle était venue en Touraine pour participer aux joutes, étaient déjà clairement définis, mais de ça Guillaume n'en savait rien, même si il l'avait mise en garde de nombreuses fois alors qu'elle se trouvait en Bretagne avant l'été, tandis que lui se trouvait dans le Maine.
Que savaient ils vraiment l'un de l'autre, peu au final, car à peine leur liaison fut entamée qu'il quittait les Flandres pour rejoindre une autre maîtresse, bien plus exigeante celle ci, la couronne de France.
Elle soupira, son regard perdu au fond du calice qu'elle tenait, elle en voyait d'ailleurs le fond, ce qui voulait dire qu'il était temps de se resservir, qu'importait si elle devait jouter par la suite, ce n'était pas le but de sa venue.

Ses yeux noirs se posèrent sur Guillaume alors que celui ci venait de la nommer par son prénom, chose assez rare pour qu'elle le relève et la tire de ses pensées les plus sombres, elle qui d'ordinaire était si prompt à la répartie, aux sous entendus graveleux, elle s'était murée dans un silence qui ne lui ressemblait guère.


J'ai craint un instant que votre visite n'était que pure courtoisie entre voisins, et que....votre intérêt s'était quelque peu étiolé.

S'asseyant cette fois à ses côtés pour ne pas retomber dans les mêmes travers, lui faire à son tour comprendre que sa forteresse n'était pas imprenable et qu'il suffirait d' un rien pour qu'elle ne s'ébrèche et le laisse alors pénétrer ses dernières défenses, si tant est qu'il y en avaient réellement.


Et il y a bien d'autres choses encore qu'il me serait possible de vous offrir....

Sauf changer de camp, de ça il lui faudrait sans doute user de la force pour l'en faire changer, comme de celle dont il avait songé pour la prendre d'assaut, quoique si il lui soumettait l'idée ou se jetait sur elle, je ne gagerais pas qu'elle s'en offusque bien au contraire.
Pas contre qu'il évite de lui soumettre l'idée d'une autre maitresse flamande au risque qu'elle lui envoie au visage sa liste de prétendants, un concours du plus diabolique disiez vous? sans conteste la malicieuse avait encore bien des choses à apprendre du vieux singe....chevalier.


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Guillaume_de_Jeneffe
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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeSam 3 Déc - 1:06

Enfin, elle se rapprochait de lui. À ses yeux, il lui semblait la voir abaisser sa garde, comme si les choses ne devaient pas être aussi compliquées que d'habitude. Comme si, s'étant défiée de lui, elle craignait de... de le perdre? Non, cela ne se pouvait... À moins que... Y avait-il plus encore que ce à quoi il avait pensé? Non, cela ne se pouvait vraiment? À moins que...

Plongé dans un océan de perplexité des palmes de béton aux pieds, Guillaume se débattait dans des réflexions qui avaient pour principal défaut de ne pouvoir être dites sans provoquer une complication de la situation. Et qui donc n'en finissaient plus de pourrir dans l'esprit du Flamand. Cependant, s'il devait être dit que celui-ci aimait à dénouer et renouer les fils retors de la politique et de la guerre, il en allait tout autrement de ceux qui le concernaient personnellement.

Aussi n'eut-il pas à lutter trop longtemps afin de se convaincre qu'il devait y avoir bien mieux à faire que de discuter de tout cela quand on est un homme et une femme – chabadabada – sous une tente sans personne pour pouvoir regarder. Quant à entendre, ce serait là une toute autre question... Et de sa dextre, il amena doucement le visage vicomtal à quelques millimètres du sien, là où les deux respirations se mêlaient et où l'on n'était plus vraiment deux mais pas encore un. Quelques instants encore il la regarde, en silence. Avant d'enfin lui répondre :
« En ce cas, permettez que je vous paye de retour... »

Et il déposa un baiser sur les lèvres de celle que, par armées interposées, il affronterait dans les semaines qui devaient suivre. Qui a dit que la vie des nobles était facile ? Parfois, on se croirait dans Beverly Hills... Brandon « dort » avec Kelly mais Kelly est la fille du père de l'amant de la grande-tante de Brandon, celle qui en fait est la mère de son frère Kevin, celui qui aime pas les madames mais qui peut pas le dire s'il veut pas perdre son héritage. Et comme dans Beverly Hills, notez bien, quand les choses deviennent trop compliquées pour le spectateur lambda, on envoie les protagonistes jouer à la bête à deux dos. De là à dire que le cerveau du Jeneffe est aussi mal développé que celui de la middle class américaine, il y a un pas que je ma garderais bien de franchir.

Mais les faits sont là, si elle ne s'y oppose pas, la conversation va prendre une orientation très ouvertement signalée 18+.
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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeSam 3 Déc - 18:25

Pourquoi les choses dans la vie de l'épineuse étaient toujours aussi compliquées, avait elle le don pour s'y plonger tête baissée, ou peut être était ce simplement écrit dans ses origines, je pencherais quant à moi pour un peu des deux.
La fille aimait son père, et son père le lui rendait, sauf que le père en question était tout sauf du même côté que l'amant qui se trouvait à quelques millimètres de son visage ( ça pourrait ressembler à Santa Barbara aussi, mais là qui s'en souvient)....et que sentant le souffle chaud de ce dernier à une telle proximité ne lui donnait aucune envie d'écouter sa raison mais plutôt de le laisser capturer ses lèvres, oubliant tout ce qui pouvait se rapporter à la guerre, le ponant ou même à son avis sur la question.


Guillaume, laissait elle échapper avant que ce dernier n'étouffe ses mots à peine murmurés d'un baiser, ne lui offrant aucune résistance ni opposition, ou plutôt le contraire, l'encourageant à le prolonger en y répondant avec moins de retenue, ne masquant pas le désir qu'il éveillait en elle, oubliant alors toute convenance, ce n'était pas comme si c'était la première fois qu'ils se retrouvaient dans cette situation même si elle ne s'était pas reproduite depuis longtemps.
Le coeur en émoi elle le regardait, certes il n'avait pas l'attrait de ces jeunes hommes qu'elle avait pu fréquenter, mais il avait autre chose qui l'attirait, non non pas sa bourse ou ses titres, quelque chose qu'elle même ne saurait expliquer, et sur laquelle elle n'interrogeait pas, pour elle n'existait que l'instant présent, ce moment où leurs lèvres encore scellées s'unissaient, où leurs langues s'entrelaçaient.

Toutes les barrières étaient tombées, leurs vêtements à ce rythme ne tarderaient sans doute pas à en faire autant, et les joutes dans tout ça?





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Guillaume_de_Jeneffe
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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeSam 3 Déc - 20:28

Dans tout cela, les joutes n'avaient au final que bien maigre importance. Les deux amants se retrouvaient déjà dans les échanges qu'ils affectionnaient tant et leurs corps ne tarderaient plus à se mêler comme ils savaient si bien le faire. Ni l'un ni l'autre, après la phase de redécouverte mutuelle, ne semblait vouloir cesser là et chacun y mettait toute son ardeur. Il n'en fallut pas de longtemps pour que, profitant de la douceur de septembre, les deux Flamands aient déjà abandonnés vestures de touts genres et qualités.

Les assauts qu'ils se livraient à tour de rôle, s'ils étaient chantés dans le
Roman de la Rose, auraient fait rougir bien des clercs par leurs impudences et audaces en tous genres et toujours renouvelées. À croire que certains préceptes doivent s'effacer devant les élans de la chair.

Qui pourrait dire combien de temps tout cela dura, ou s'éternisa peut-être pour les gardes de la tente renaisienne. Les vicomtes étaient à mille lieues de là, et ne se souciaient guère, visiblement, de s'éterniser dans les bras l'un de l'autre.

Et ce fut le chevalier, qui, le premier, reprit la parole :
« Or donc, belle enfant, c'est une joie que de vous revoir en ces circonstances », affirmation qu'il confirma par un langoureux baiser. Affirmation qui, surtout, portait inconsciemment le poids de leurs obédiences rivales. « En ces circonstances ». Cela voulait tout dire. Il avait redouté, lorsqu'il prenait part aux diverses discussions militaires qui avaient occupé la majeure partie de son temps ces dernières semaines, de se retrouver face à celle qu'il parvenait à suivre, de loin en loin, dans ses pérégrinations. Un étendard aperçu, un dialecte typique entendu, et parfois il apprenait sa présence ici ou là, en fonction des rapports d'espions et de capitaines qui avaient remplacé son cher Végèce comme première lecture.

Qu'était-il encore s'aller mettre dans quelque impossible situation ? N'aurait-il pas pu se choisir la Reyne pour amante, comme déjà on le disait en Paris, voire ailleurs ? Fallait-il vraiment que sa vie ne choisisse pas le chemin de la simplicité ?

Mais poser la question, n'était-ce pas y répondre ?

Et pendant qu'il attendait sa réponse, il laissait courir sa dextre sur ce corps qui lui faisait face.
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Gailen_d_Arduilet
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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeSam 3 Déc - 23:25

[Un peu plus tôt dans le campement au détour d’une tente]

Notre jeune apprenti homme s’ennuyait quelques peu en ces terres tourangelles. Certes il avait un peu côtoyer la lice en tant qu’écuyer de la Ronse, mais il faut bien se rendre à l’évidence que Paul-Frenier n’était pas le professeur dont avait pu rêver notre descendant d’illustres chevaliers. Quant à sa « championne », l’évidence qu’elle était bien plus intéressées à l’instruire sur les choses de sa future vie d’homme plutôt que sur les joutes. La dernière séance d’habillage en était une bonne preuve et avait énormément troublé le jeune comte, lui rappelant cette nuit parisienne ou il s’était pour la première fois de sa courte vie, enfin, senti homme.

Il errait donc dans le campement à la recherche d’un passe temps amusant, rêvassant comme les font les jeunes gens de son âge et se disant qu’il n’était pas encore passé saluer sa famille Tourangelle sur le campement de la Louveterie. C’est donc en se promenant au hasard qu’il la vit, assise seule sur un tronc d’arbre, jouant avec ses boucles rousses. Il se dit qu’elle devait s’ennuyer au moins autant que lui et qu’a deux ils ne pourraient pas s’ennuyer deux fois plus que seuls. Certes ils n’étaient pas amis, certes cette fille un peu cruche sortie tout droit d’un épisode de « premiers baisers » (eh oui les ados aussi ont des références bidons sorties d’une autre époque), il la trouvait d’ordinaire ennuyeuse mais voilà. Elle était là, il était là, le hasard en avait voulu et le hasard quand il vous tien il ne vous quitte plus et je mettrais ma main à couper que le hasard n’en a pas fini avec ces deux là ! (enfin le hasard sera sûrement bien aidé par les vieux principes de la noblesse qui veulent qu’on se marie bien )
C’est donc avec une énorme poussée de pitié politesse, qu’il aborda la jeune Dejeneffe pour lui proposer sa compagnie. Le deux ados échangèrent quelques politesses d’usages comme on leur avait appris puis en virent à parler de leur ennui sur ces joutes et à se demander comment ils pourraient bien occuper les prochaines heures. Oh non, ils ne pensèrent pas aux mêmes occupations que leurs aïeux, même si Gaïlen depuis son périple parisien commençait à sentir un grand intérêt pour le corps des femmes monter en lui. L’idée du jour pour nos ados en manque de sensations était de chaparder 2 épées et de s’isoler pour goûter eux aussi aux jeux des plus âgés. Ils prirent donc la direction de la tente de Malycia ou Gaïlen était certain de pouvoir se procurer les outils nécessaires à leur aventure.


[Heure H point P]


Les voici donc à l’arrière de la tente. En passant devant en « éclaireur », ils ont pu constater qu’elle est fermée et il ne semble y avoir personne à l’intérieur (comment nos âmes pures pourraient-elles se douter que les pervers s’isolent en plein jour pour s’adonner à leurs pulsions) . Gaïlen regarde Bérénice et mettant son index sur ses lèvres, lui fait comprendre qu’il ne faut faire aucuns bruits, puis soulève la toile pour leur permettre de se glisser à l’intérieur directement à l’endroit ou il sait que sont rangées les armes de la Ronse. Une fois la rousse entrée il la suit se glissant lui aussi sous la toile. Les voilà donc à l’intérieur, mais l’endroit n’est pas vide .

Guillaume

Or donc, belle enfant, c'est une joie que de vous revoir en ces circonstances


Et là ! Le drame pour nos jeunes naïfs ! L’idéal féminin de l’un et le saint père de l’autre, pris en flagrant délit de ….beurkh ils n’osent même pas le nommer ! Pris d’un coup de folie le petit comte se dresse et pousse un :


MAIS !


Puis s’encourt hors de la tente…
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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeDim 4 Déc - 15:40

Parce qu'il y a des propositions qu'il serait indécent de refuser....


A son grand désespoir, il avait fallu que son chevalier de Père prenne la poudre d'escampette, la laissant seule avec quelques serviteurs sans intérêt, quelques gardes trop occupé à surveiller le campement familial et son ennui. Parce que oui, la jeune fille s'ennuyait. Courir dans le campement à l'aveuglette ne lui était plus permis, bien qu'elle ne se fut jamais adonné à l'exercice. Elle aurait voulu, pourtant, mais elle savait ne pas en avoir le droit. Pour qui serait elle passée? Pour une enfant qu'elle prétendait ne plus être. Or, elle s'était mise en tête de paraitre femme aux yeux de son Père, elle devait donc tenter de se comporter comme telle. Le seul problème c'est que seule, elle n'allait pas faire quoi? Et bien elle n'allait pas faire grand chose, si ce n'est ruminer intérieurement tout en appréhendant les "retrouvailles" avec son Père. C'est qu'elle escomptait bien lui faire comprendre que partir sans la prévenir, ne lui faisait pas plaisir, d'autant qu'il avait promis de ne jamais la laisser. Oserait elle? Elle verrait bien le moment venu. En attendant.... Et bien en attendant elle s'ennuyait. Et l'idée de chasser du noble bien titré ne lui effleura en rien l'esprit, vu qu'elle ne s'intéressait nullement au mariage.

Or donc, il lui fallait attendre. Mais la Providence, qui peut être toute à la fois une vieille carne diabolique et une vieille dame fort aimable, eut l'ingénieuse idée de mettre son grain de sel dans l'affaire. A dire vrai, elle déposa plus d'un grain dans la recette pour en relever le gout. Les assaisonnements plus forts viendraient probablement en fin de cuisson pour donner toute leur pleine saveur à la popote en cours de cuisson. C'est donc ainsi qu'un comte miniature fit son apparition, apparition qui arracha dans un premier temps de la surprise et d'agacement à la poupée rousse. Surprise parce que perdue dans ses pensées, elle ne l'avait pas vu arriver. Agacement parce qu'il la prenait au dépourvu et que s'il y a bien un truc qu'elle n'aime pas, c'est celui là. Si elle avait été a sa recherche et que comme de par hasard elle était tombée sur lui,et bien là, ça n'aurait pas été la même. On vous passera les détails sur le comportement irrationnel d'une adolescente en pleine éclosion. On précisera tout de même que la jeune fille, alors qu'ils se racontaient la pluie et le beau temps avant d'arriver au plus intéressant, se redressa inévitablement afin de mettre inconsciemment en avant son encore toute jeune féminité. Allez savoir pourquoi, de toute façon, elle non plus.

Mais si papoter c'est bien, fin pas trop quand même il y a des bavasseurs qui savent mieux s'adonner à ce sport, trouver une occupation plus attrayante c'est encore mieux. Heureusement, le mini comte savait faire dans l'intéressant. Ce qui ne fut pas pour déplaire à la demoiselle. Restait juste à espérer qu'aucun adulte coincé du fondement vienne les troubler dans leur amusement. Sinon bonjour la rouste qu'ils risqueraient de se prendre. Mais après tout, la faute à qui s'ils en étaient arrivés là? Voilà, la faute aux adultes qui les avaient délaissés pour s'occuper d'autres affaires dont ils n'avaient aucune conscience. Faut pas s'étonner que les gamins fassent des conneries quand les parents ou tuteurs ne s'en occupent pas. Pleine d'entrain mais s'efforçant de jouer la discrétion, elle le suivit gaiement, pressée de pouvoir enfin s'amuser un peu.

Excepté que l'aventure aurait été fort inintéressante et complètement inutile si nos deux jeunes nobles avaient pu remplir l'office qu'ils s'étaient fixé, sans encombre. Aucun intérêt non plus s'ils avaient croisé un garde imbibé d'alcool. Et tout l'art consista à se retrouver face à une situation que leurs jeunes esprits étaient loin d'imaginer, surtout le sien : voir son Père avec une autre femme était pour elle, impensable. Voir son Père avec une autre femme qu'elle, était impensable. Elle resta figée sur cette image terrible qui brisait une partie de sa pureté, ne remarqua pas que le jeune Gailen qui lui torturait habituellement les entrailles était sorti.


.... Père....
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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeDim 4 Déc - 16:30

Leurs corps s'étaient enchainés l'un à l'autre, oubliant totalement l'endroit où ils pouvaient se trouver ou même se soucier d'une arrivée inopinée , elle avait effacée toute distance, devenue même inconvenante pour le plus grand plaisir de son amant à qui elle offrait la fougue de sa jeunesse.
Du peu de vêtements qu'elle portait il n'en restait rien, le tout éparpillés autour d'eux, de même que les vêtements du chevalier qu'elle lui avait oté pour profiter au mieux du contact de sa peau contre la sienne.
L'avait chevauché, enjambé, dévoré, le dominant dans un premier temps, ne lui laissant aucun répit ni repos, prenant toutes les initiatives pour mieux les lui laisser prendre par la suite.
Désirs alors incontrôlés, incontrôlables qui ne sont plus soumis qu'à leurs propres instincts, ceux d'un homme et d'une femme dont les préoccupations primaires ne se soucient pas d'autres plus politiques, leurs esprits n'étaient à ce moment là que dirigés vers un seul but, la jouissance, le plaisir, celui d'être imbriqué l'un à l'autre ne former plus qu'un seul, dans une union qui pourrait être nommée de contre nature, non pas en raison de leur différence d'âge dont Malycia n'y prenait pas garde, et que Guillaume effaçait tant il se montrait vaillant combattant face à cette bouillonnante maitresse.
Contre nature car il était GEF attaché à la couronne, à la reyne et tout ce qui gravitait autour, alors qu'elle serait bientôt déclarée félonne à cette même couronne, mais de ça elle ne s'en souciait, le sourire qu'il avait fait naître sur ses lèvres valait toutes les questions qu'il pouvait se poser alors qu'il laissait trainer sa main sur son corps encore de braise.
La rumeur qu'il était peut être l'amant de cette reyne n'était pas parvenu jusqu'à elle, quand bien même elle n'y prêterait surement aucun intérêt, la seule chose qui la préoccupait en cet instant était de recommencer là où ils s'étaient arrêté, l'épuiser pour lui faire rendre jusqu à son dernier souffle, quelle plus belle mort que serait celle là pour un homme dont la réputation de séducteur n'était plus à faire.


Joie plus que partagée....répondant à son tour non seulement à son affirmation mais aussi à son baiser confirmant ce plaisir qu'il avait su lui procurer et dont, insatiable, elle aimerait encore profiter.
Mais c'était sans compter sur une entrée des plus théâtrale, même si cette dernière avait effleuré un instant l'esprit de la narratrice, Malycia était quant à elle à mille lieues d'imaginer qu'il pourrait arriver à ce moment précis.

Regard éperdu dans celui de Guillaume, sa peau encore frissonnante sous les doigts experts qui continuaient de longer les méandres de son cors, elle s'imaginait pouvoir redonner au chevalier l'ardeur de ses jeunes années et réitérer leur chevauchée à peine terminée....

MAIS!

Mais? d'où pouvait sortir ce mais auquel elle ne s'attendait, ses yeux quittent le corps tant désiré pour se poser vers l'entrée et là....humph...boucles rousses et Gailen...mais..mais qu'est ce qu'ils fichent là ces deux là; un peu tard pour tenter de trouver une quelconque excuse ou se cacher, ils étaient pris en flagrant délit de..euh....de choses de la vie, oui on va appeler ça comme ça.

Hé merde.
...furent les seuls mots qu'elle arriva à exprimer en cet instant où elle vit Gailen détaler.

Trouver de quoi masquer leurs corps dénudés était devenue soudain sa priorité, un drap à proximité allait faire l'affaire pour du moins ôter de la vue de la jeune héritière celle de son père dans le plus simple appareil...

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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeMar 6 Déc - 17:36

Un coup de vent. Et avec lui un coup de froid. D'abord physique. Et puis mental. Voila ce qui lui était totalement sorti de l'esprit. Les enfants ! Être découverts par des adultes, voila qui ne lui aurait guère poser de problème existentiel, si même sa maîtresse dégageait une odeur de souffre aux narines de nombre de ses proches. De tous même certainement. À eux, il serait facile de faire comprendre que le commerce des corps n'entrainait pas celui des idéaux. Peut-être même serait-il loué pour ses capacités de séducteur et pour la beauté de celle dont il avait envahi la couche.

Mais là, la question était toute différente... Gaïlen n'était déjà pas la personne qu'il souhaitait voir, tant il tenait à cet enfant, fils d'un frère et d'une amie, petit-fils de quatre personnes qui avait toutes compter dans sa vie, dans des registres différents. Mais le pire était encore à venir. Sa fille. Celle avec qui tout n'avait pas encore été mis à plat, ce à quoi il se refusait pour des raisons bonnes, et pour de moins avouables également. Celle qui avait vu à quelle folie l'amour pouvait mener. Le voici qui lui infligeait une blessure dont, s'il ne pouvait connaître toute la gravité, il devinait qu'elle resterait longtemps béante.

Aussi, plus rien n'exista hors d'elle. C'est à peine s'il la remercie, quand bien même il devrait le faire mille fois, pour passer une armure de tissus sur leurs deux corps. Heureusement qu'il était couché sur le flanc et non sur le dos. Imaginez-le offrir la vue de sa virilité rassérénée par les derniers encouragements à son héritière. De quoi en faire une sociopathe de première classe. Non, il pose ses yeux sur sa fille. Il voudrait régler cela comme il l'avait déjà vu faire si souvent. En ressortant le célèbrissime mais ô combien frustrant pour les deux partis de « Ce n'est rien, tu comprendras quand tu seras grand/grande ». Car il la devinait être bientôt parfaitement au fait de tous les usages des adultes. Sauf justement de celui qui l'occupait il y a quelques instants encore. Le « Ce n'est pas ce que tu crois » n'avait, de ce fait, pas plus de raison d'être, vu qu'il ne savait trop ce à quoi elle croyait assister.

Le silence s'éternisait donc, pendant que le chevalier réfléchissait, à toute vitesse mais toujours trop lentement pour la situation, à ce qu'il devait ou plutôt pouvait dire.

Et enfin, ce fut un :
« Pardon, Bérénice. Je n'aurais pas dû t'infliger cela » oui, dans ces moments-là, on a tendance à être particulièrement égoïste et à revendiquer l'entière responsabilité de la chose, comme si l'autre n'avait pas voix au chapitre « mais nous en parlerons, si tu le désires. Comme je te l'ai dit, il n'y a rien que tu doives ignorer de moi. Si du moins tu acceptes encore ma présence dans ta vie... »

Et ce fut à ce moment-là qu'il pensa à l'Épineuse. Pas sûr qu'elle lui pardonnerait cette réponse... Tant pis. La famille d'abord. On tenterait de ressouder les autres fêlures plus tard. Si du moins elles n'étaient pas devenues gouffres béants.
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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeMer 7 Déc - 15:24

La situation aurait pu prêter à rire, car en général n'était ce pas le contraire qui souvent se passait, les parents qui découvraient les enfants en pleine action et qui les réprimandaient vertement..ou réclamaient réparation des outrages qu'auraient pu recevoir la demoiselle.
Mais dans la cas précis on se demandait qui allait devoir réparer, la brune perçut assez mal la réaction de Guillaume, le silence qui s'était fait après l'entrée des jeunes gens lui avait paru à elle aussi interminable, et n'attendant pas la réaction de chacun, elle s'était prestement levée et habillée, sentant que sa présence n'était plus désirée et pour les présentations point besoin de les faire les deux jeunes femmes s'étaient déjà rencontrées voir parlées à une autre occasion, sans pour cela qu'il lui fut signifié à ce moment les liens intimes qui la liait avec le paternel de la rouquine encore sous le choc de la découverte qu'elle venait de faire.

Oui, qu'ils règlent ça entre eux, après tout c'est ce que Guillaume semblait lui aussi vouloir, sans aucun doute si son père s'était retrouvé dans la même position que lui il n'aurait eu nullement la même réaction et aurait proféré à l'encontre de sa descendance un, fiche moi le camp de là, et n'aurait surement jamais tenté de lui expliquer quoique ce soit.
Mais Guillaume avait dans le ton de sa voix et son attitude, celle de l'homme prit en flagrant délit d'adultère et portait soudain un air coupable, y avait il entre eux un lien plus profond que celui d'un père et d'une fille?
Elle aussi faisait passer sa famille avant le reste, car par le passé elle avait fait l'erreur de croire que l'amour d'un homme pourrait remplir sa vie, elle avait fait l erreur de lui faire confiance et de braver son père en lui tournant le dos pour épouser celui qui lui avait promis d'être toujours à ses cotés....mais comment peut on croire aux promesses faites par les hommes, elle s'était juré qu'on ne l'y reprendrait plus.
Mais pour elle le père représente la protection, celui dont l'épaule est suffisamment solide pour s'y reposer mais non pas pour...elle grimace rien que d'y penser, pourtant cette idée ne peut l'empecher de l'effleurer lorsqu'elle passe à côté de Bérénice, porterait elle son père dans son coeur d'une façon différente que celle qui est naturelle de porter?

Elle n'en voudrait pas à Guillaume de sa réaction, pourquoi lui en vouloir d'ailleurs, sa fille était la prunelle de ses yeux, elle le savait, ils avaient déjà abordé le sujet, mais peut être devrait il commencer à la considérer non plus comme une enfant, mais comme une jeune fille qu'il devra confier à un homme digne de ce nom, à lui faire comprendre qu'il n'est qu'un homme et non un dieu, qu'il n'est pas fait de bois et que les hommes ont des besoins charnels à assouvir, enfin si jamais il ne s'en sentait pas capable elle se verrait bien donner quelques conseils à la jeune fille, mais pas sûre que ça soit du gout du patriarche.

Sans un regard vers son amant encore brulant de désir pour elle il y a quelques instants elle quitte la tente, le seul regard qu'elle porte c'est sur Bérénice, comme une envie imperceptible de lui dire quelque chose mais rien ne sort et sans un mot elle s'en va trainer dans le campement, à la recherche peut être de Gailen, qui sait si elle viendrait à le croiser,pour lui dire quoi, que Guillaume était son amant bien avant qu'elle ne l'emmène dans ce lieu de perdition à Paris? et puis...qu'est ce que ça pouvait bien lui faire.... au pire elle quittera le lavardin dès les joutes terminées, sans doute sans pouvoir revoir ou parler avec Guillaume, mais ce dernier en avait il seulement encore l'envie.
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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeJeu 8 Déc - 23:12

Peut-être n'auriez vous dû, troubler mon innocence...

Le regard pers, de l'un à l'autre, avait vagabondé, cherchant quelque repère aussi précaire et fragile. qu'il fut. Elle avait beau avoir quinze ans, cette situation la dépassait plus que de raison. Jamais elle ne s'était imaginée ce que pouvait avoir à faire ensemble, un homme et une femme dans l'appareil le plus simple. Jamais n'avait elle reçu leçon à ce sujet fort tabou, d'autant que la donzelle devant arrivée pure devant l'autel, elle ne devait pas se retrouver intéressée par la chose. Pour sur qu'il était bien difficile de faire plus innocent que la jeune fille qui passait, au final, pour une charmante bécasse dont personne n'avait encore osé abusé. C'était le risque majeur, le risque pris pour que jamais elle n'ose porter atteinte à l'honneur familial. Mais en attendant, on ne pouvait pas dire que ce fut elle qui lui portait atteinte sur le moment. Le paternel avait fait dans une sacrée dentelle et elle qui n'avait jamais aimé la broderie, était servie. Qui allait défaire le premier fil pour démêler le tout?

Quelque chose lui disait qu'elle n'était pas à sa place et qu'elle devait donc se sentir mal à l'aise, ce qu'elle était au demeurant. Mais on ne lui avait pas dit de s'en aller, pas dit d'aller se mêler de ses affaires. Gailen avait fuit le champ de bataille et ne pouvait donc pas prétendre à lui servir de réconfort sur le moment. Que lui aurait il dit de toute façon? Excellente question. Elle était donc face à son Père et à sa ... Maîtresse. Voilà un mot qui prendrait un sens étrange, un mot qui ne lui avait effleuré que rarement l'esprit. Elle n'aurait su dire comment était agencé la tente de la Ronce, s'il y avait à sa droite un amas d'armes, ou un coffre, ou encore à sa gauche une tablette avec de quoi se raviver le gosier, ou même un tapis sous ses pieds. Il n'y avait plus que eux deux, qui devenaient tour à tour deux inconnus, deux ombres méconnaissables, son père et un mythe vivant fascinant.

Elle ne savait pas ou était sa place et ses pieds s'étaient figés dans le sol. Aucun autre mot n'était sorti de ses lèvres délicates. Son regard se posa sur la Ronce qui avait revêtu ses épines. Elle aussi en aurait elle un jour? Restait à savoir si elle oserait un jour lui demander comment faire pousser les siennes; ou du moins comment faire pousser ses griffes de jeune lionne. Peut être qu'un jour, oui, en énième provocation envers son Père; ou lorsqu'elle aurait enfin accepté de quitter l'enfance pour devenir une jeune fille a peu prêt sure d'elle et de ses ambitions. Mais l'échange de regards ne dura qu'un temps, le temps que la Vicomtesse ne s'éclipse, le temps que Bérénice ne fut rappeler par son Père. Et machinalement, la Brune partie, la jeune fille releva dignement la menton, rentra le ventre et carra les épaules pour mettre en avant son encore jeune poitrine.


Que... Qu'en penserait Mère...? Question étrange, et pourtant, elle tenait à la réponse car selon comment la Comtesse aurait la chose, elle en ferait de même. Quand on manque de repères, on fait comme on peut.
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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeSam 10 Déc - 15:50

- Elle n’est plus là.

Elle n’est plus là. La constatation s’imposait à lui telle une évidence. La sentence avait fusé. Elle n’est plus là pour lui parler. Elle n’est plus là pour le réconforter. Elle n’est plus là pour le soulager des fardeaux qu’il s’est résolu à porter pour ce qu’il estime être le bien du Royaume et des Flandres. Elle n’est plus là pour lui tenir la main sur les remparts de Marchiennes ou pour chevaucher à ses côtés sur les terres du seigneur flamand. Elle n’est plus là pour le serrer dans ses bras. Elle n’est plus là pour être sa maîtresse. Elle n’est plus là.

« Et elle ne reviendra plus ».

Elle ne reviendra plus pour lui reprocher celles qui lui succédèrent dans la couche du chevalier. Elle ne reviendra plus pour donner ce modèle de féminité déterminée dont la baronne a besoin. Elle ne reviendra plus pour que tout redevienne comme avant. Elle ne reviendra plus.

« Si un jour je la rejoins en Paradis, elle me le reprochera ».

Si un jour il arrivait en Paradis. Car il savait sa voie bien mal tracée vers les félicités éternelles. Car il se souvenait de tout ce qu’il avait fait pour servir les causes auxquelles il croyait. Et ce qui ne pourrait manquer d’advenir pour lui, une fois quitté le monde terrestre. Quand bien même n’entreraient pas en compte les actions faites pour son bien personnel. Si un jour ils se revoyaient, il devinait déjà ce qui lui serait dit par celle qu’il avait épousée. Si un jour ils se revoyaient, bien des choses devraient être expliquées.

« Peut-être ».

Peut-être, car il ne savait vraiment ce qu’elle lui répondrait alors. Peut-être car leur vie avait été construite sur une absolue et mutuelle confiance. Peut-être car ils se connaissaient trop pour ne pas savoir les défauts de l’autre. Peut-être car elle n’était pas plus là que lui n’était présent lors des visites qu’elle recevait, alors qu’elle glissait vers la folie.

« Mais toi, qu’en dis-tu, aujourd’hui ? »

« Toi, car moi je ne me justifierais pas. Je ne me justifierais pas comme tant d’autres le font, en disant que l’homme a des besoins à satisfaire. Je ne me rabaisserais pas à l’état de bête fauve en chaleur. Ce que j’ai fait, je l’ai fait en connaissance de cause. À refaire, je le referais sans hésiter. Car c’est toi seule qui dois agir et choisir ta vie, ma fille. Laisse les fantômes loin de toi. Vis ».
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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeMer 28 Déc - 21:13

Et oui, elle n'est plus là, la Rose qui lui aurait permis d'éviter aussi délicate situation et qui aurait préparé leur fille sanguine à tout ce qui l'attend, ou presque. Elle n'est plus là, cette Rose qui, si elle était vivante, aurait gardé les faveurs de ses bras et son amour pour ses jupons soyeux. Constat fort simple et fort troublant, elle n'est plus là. Et elle ne peut pas lui dire comment prendre la chose, comment comprendre ce qui se passe, comment appréhender ce flou terrible que sont les relations entre les hommes et les femmes. Et son Père même lui renvoyait une question en guise de réponse. Que répondre?

Un doigt fin joua machinalement avec une boucle rousse éternellement rebelle. Elle semblait si impassible, fixant son paternel chevaleresque. Elle semblait presque froide, insensible, détachée de ce qu'elle avait vu. Autre héritage de sa mère, se concentrer pour ne rien laisser transparaitre d'un intérieur chamboulé. Car si au dehors c'est le calme, à l'intérieur, la tempête fait rage entre des pensées diverses et variées, des mots qui se bousculent pour sortir d'entre ses lèvres pour espérer former des phrases compréhensibles mais qui n'auraient probablement aucun sens.


Rien.
Enfin... Je crois.


Excepté que je ne crois rien, que je ne crois plus, que je ne sais pas en quoi croire. Vous étiez si haut, Père, si élevé, si intouchable. Peut être même étiez vous encore plus haut que le Très Haut lui même, figure qui m'a manquée pendant tant d'années. Je vous ai perdu. Je vous ai retrouvé. Et j'ai l'impression de vous perdre à nouveau. Est-ce vraiment le cas...?

Je crois... Vous avez trahi Mère. Elle est morte folle par vous. Ne voulant vous quitter, son corps a reposé en terre non consacré. Vous n'avez pas daigné prendre soin de son âme en lui offrant des funérailles dignes de ce nom. Je crois... Je crois que vous salissez sa mémoire et sa personne. Elle n'a pas été une mère comme elle aurait du l'être par votre faute. Vous ne pourrez jamais lui rendre ce statut. Vous ne pourrez jamais la remplacer et jamais je n'aurais une autre mère sur qui compter. Et vous lui dénigrer le respect que vous êtes censé lui devoir, en tant que vivant et veuf. Voilà ce que je crois.

Petit bout de femme trop sûr de lui, qui pourrait rappeler cette petite brune qui réussit a faire tomber les lourdes barrières du coeur du chevalier, en des temps anciens, en des temps troublés, en des temps à jamais révolus, en des temps où l'homme raisonnable n'aurait jamais du avoir des vues sur l'épouse d'un frère. Oseras tu voir le fantôme d'une épouse partie avant l'heure, chevalier?
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MessageSujet: Re: Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau.   Campement de la Ronse et (accessoirement) du Lionceau. Icon_minitimeJeu 12 Jan - 15:14

- Son corps, son âme. Je ne pense qu’à cela. Mais quand un archevêque refuse tout dossier parce qu’il croit bon de mener croisade et d’abandonner son diocèse, que veux-tu que je fasse ? Que je cours devant Genève pour le ramener à Marchiennes par le col ? La question de ma trahison serait réglée, je serais aussitôt décollé par les saintes armées pour avoir osé ce sacrilège. Comment peux-tu seulement dire que je la trahis encore. Je n’ai aimé qu’elle, malgré ce que l’on a dit, tout au long des mois et des années que j’ai passé à ses côtés depuis que mon frère, le père d’Adrian, est tombé sous les coups de la félonie. Jamais je n’ai même serré d’autres femmes contre moi. Et je ne sais même si aujourd’hui ou demain je pourrai connaître ce que je partageais avec elle. Alors oui, je séduis, oui je fais plus que cela. Oui, j’aime la fréquentation des femmes. Mais où m’as-tu vu foulé aux pieds ce que j’ai partagé avec elle ? Me vois-tu marié ? Me vois-tu occupé à dilapider son héritage et à t’en priver ? Me vois-tu t’exclure de mon existence comme une relique d’un passé que l’on veut oublier ? Me vois-tu m’afficher avec des maîtresses comme un vulgaire ruffian ? Non, je ne fais rien de tout cela. Parce que je l’aime, encore et certainement toujours. Et que je t’aime, autant qu’elle.

Toutes ses paroles avaient jailli avec la vigueur de l’évidence. De l’évidence et de la vérité. Certains non-dits allaient tomber ce jour. Pas tous certainement, mais une part, certainement.

« Jamais je ne l’ai moquée, et jamais je ne le ferais. Plutôt mourir que d’agir de la sorte. Sais-tu que sans les lois héraldiques je porterais une rose sur mon blason ? Sais-tu que le gisant est commandé, payé, et prêt à être livré ? Sais-tu que je rêve toutes les nuits ou presque d’entrer à Marchiennes à ses côtés ? Sais-tu, enfin, que je ne cesserai jamais de me reprocher d’avoir, ce maudit jour d’octobre, pris le chemin de la forêt pour lui faire surprise de l’accueillir avec quelque présent alors qu’elle faisait la route en coche ? »

Sais-tu tout cela, lionne, et veux-tu l’accepter ?
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