Les trois roses, le retour, tremblez! Ou pas..

Que pouvait bien faire une rose aux joutes de la Saint Michel? Question simple avec une seule réponse possible, rejoindre une consoeur et pas n'importe laquelle. Les nombreux jours passés en ces lieux bien des mois auparavent, ne furent qu'un avant goût et la Line se mit à penser aux précédentes joutes de la Saint Michel durant lesquelles elle n'était "que" passée le voir car il ne pouvait être autre part durant ces festivités, qu'en son domaine du Lavardin. Cette année serait marquée au fer rouge dans sa mémoire car cette fois ci, elle ne resterait pas sagement dans les tribunes, déjà parce qu'elle allait jouter mais aussi parce qu'elle souhaitait se rendre utile à présent qu'il savait, à présent que le masque ne cachait plus rien. Sachant pertinnemment qu'ellen'irait pas très loin dans ces joutes comme les précédentes, cela laissait plus de temps pour aider au niveau de l'organisation de ce tournoi qui promettait d'être riche en nombreuses choses.
Ce fut donc sur ces pensées qu'elle arriva au Lavardin, comme la dernière fois, le temps était bien vite passé depuis Tyx mais ce voyage ne lui avait pas apporté de malaise, bien au contraire, l'impatience l'avait prise depuis le départ de son Auvergne natale. Alors quand elle entendit le cocher familial annoncer qu'ils se trouvaient presque devant les grilles du domaine, cela eu pour effet de la stopper net dans sa contemplation de la rose bleue de Touraine et de la faire sortir de ses pensées tandis que sa tête passait par l'ouverture de la voiture familiale, point trop, juste assez pour revoir ces pierres avec netteté.

L'aide commencerait par le cadeau apporté pour son Choupinou, belle surprise, du moins, l'espérait elle, déjà, il lui fallait une réponse pour ensuite envisager de lui offrir, éviter de mettre la charrue avant les boeufs ne serait point un mal. La voiture s'arrêta juste après sur sa réflexion concernant le présent, enfin, l'un des présents car venir les mains vides à pareille festivités n'était nullement envisageable.
Aussi, pour commencer, une fois descendue de la voiture familiale, à bon port, au camp où se dresseraient moults tentes, Line souria de plaisir tout en indiquant un carré imaginaire où les trois roses de gueules se dresseraient à leur tour. Les parages étaient encore calmes, peu de nobles pour le moment, la Tyx remarqua tout de mêmes les couleurs du sieur de Dampierre et son épouse pour les connaitre, leur blason avant leur visage certe mais tant qu'elle les connaissait, plus ou moins si peu importait.

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Toutes ses affaires furent descendues tandis que dans ses mains, la rose bleue roulait encore sous ses doigts, très doucement pour ne pas l'abîmer bien entendu, sacrilège. L'habitude faisant, la tente familiale fut rapidement montée et les quelques meubles mis en place, il n'était pas question d'ennuyer de nouveau le duc un peu plus, il y aurait bientôt tant de gens à s'occuper.
La première chose qu'elle fit en entrant dans sa tente? Se changer après un rapide brin de toilette pour enlever la poussière du voyage et être présentable, la Valten en profita pour étaler les morceaux de son armure qui serait ainsi prête à être portée dès que nécessaire. Reprenant la rose bleue qui ne la quittait que très rarement et après avoir vérifié que le présent d'Al était rangé précieusement, suivit par un homme d'armes de son "convoi", les bras pleins, il était temps de trouver le maistre des lieux.

Souvent, de la forêt muette il n' y avait qu' un moment, sortaient de longs gémissements, des hurlements affreux, des voix inconnues et soudain, à l' horreur du tumulte, succédait l' horreur du silence. D' autres fois, de ces solitudes impénétrables, la nuit fuyait et, sans se consumer, les arbres devenaient autant de flambeaux dont les lueurs laissaient apercevoir des dragons ailés, des serpents, des scorpions : puis c' étaient des fantômes, des spectres qui apparaissaient et montraient leurs ombres lugubres sur ce fond de lumière ; mais bientôt tout s' éteignait et une obscurité plus terrible encore ressaisissait la forêt mystérieuse. * Et ce carmin si sanglant qui se gause de la brume qui habituellement enveloppe le tronc des arbres, un peu comme dans les forêts avernes...

Ceci peut paraître réel mais il n' en est rien. Comment croire aux divagations d' une brune fièvreuse dont le corps se surprends à avoir quelques soubressauts, la cause d' une douleur, vieille amie venant du Poitou, rendant la peau blanche presque translucide. Pour parfaire le tableau, un manteau de noirceur l' enveloppe, pour la rendre sans le vouloir plus anormal aux yeux d' inconnus. Le nom est prononçé par le cochet, histoire qu' on sache que la Blanche se trouve bien entre les murs du Lavardin, castel qui lui donne des sueurs froides de part sa splendeur et son immensité. Un bras musculeux est à la disposition de la brune qu' elle broit littéralement jusqu' à la tente des roses rouges où déjà une jeune servante s' occupe de son petit remontant et d' un bac d' eau fraîche. L' homme la laisse choire sur un élégant fauteuil by Tyx, grimaçant sous la douleur de sa cuisse.

«Mon Anjou ! Pressons»

La jeune lui tends enfin un verre de son "Coteaux du Layon" et avide, tant ses lèvres roses que son corps réclâment le liquide. Rien que la senteur du vin soulage le Bouton de Rose alors la langue et le liquide viennent se rencontrer, une douce chaleur se difuse dans la bouche de la Blanche, les papilles gustatives sont en fête et la gorge..elle se gonfle de plaisir pour ensuite en faire profiter son corps. Râle de douleur, léger gémissement de plaisir, à moitié satisfaite la jeune louve car la mère Valten, elle, ne se trouve pas sous la tente. Ses pensées brumeuses s' égarèrent jusqu' au château...

Gaspode en errance Nombre de messages : 31 Date d'inscription : 17/12/2007

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» Tente des trois roses de gueules